L'art de rester zen

Capucine est craquante, mignonne, charmante, rigolote, débrouillarde. Capucine est tout ce qu'on veut mais Capucine est fatigante. Renverser le pot de farine en même temps que le sachet de pâtes (histoire qu'on ne puisse pas récupérer les pâtes...), ouvrir les sachets de sucre vanillé avec les dents et, évidemment, s'en pourlécher les babines et en étaler le reste sur le sol de la cuisine, éparpiller les pailles dans tout le salon, déplacer mon téléphone là où je ne le trouverai pas, ranger mon gant droit avec les assiettes et la télécommande dans l'étagère à conserves, globalement, jouer à déplacer tout et n'importe quoi d'une pièce à l'autre, chiper les jouets de son frère et s'en servir comme d'une matraque, vider le contenu des armoires de bouffe et se faire une orgie de speculoos, hurler à la moindre réprimande, de ce petit cri bien strident qui fait perdre toute velléité d'autorité pourvu que ça cesse... Le tout pendant que je prépare le repas... C'est simplement un challenge posé à tout qui se prétend calme et détendu. Ok, je n'ai pas remporté le challenge haut la main... Je n'ai pas complètement été battue, non plus... Le repas est prêt, Capucine fait la sieste, la maison est presque présentable et Noé joue dans le jardin. Mais je ferais bien une petite sieste quand même !