On s'est levés ce matin l'humeur au beau fixe. Noé courait partout, jouait avec Capucine, plein d'entrain. Tout paraissait comme si l'opération était un espoir de mieux, un passage obligé certes, mais plutôt une bonne chose.
Arrivés à l'hôpital, on passe une pièce, puis une autre. On voit un infirmier, une infirmière, un anesthésiste, le chirurgien. On passe les étapes vers l'ultime étape. Le tout dans un environnement à la taille de Noé. Petite chaises, petite table, jouets. On attend. Tiraillés par la faim et l'ennui, l'angoisse et le temps, beaucoup trop long à passer.
J'enfile la blouse bleue et je pousse son lit jusqu'en salle d'op'. Des larmes coulent le long de ses joues. Grosses, grosses comme toute son anxiété. Il ne bouge pas. Le produit rentre dans ses veines. Les paupières se ferment. Il dort. Je lui fait encore un bisou sur la joue. Sa joue ronde et molle.
Il se réveille en larmes. Et bientôt les larmes nourrissent sa fureur. Pendant une heure il faut calmer son trop plein de tout, trop plein de douleurs, trop plein de choses à subir, trop plein de patience. Et puis, le calme. Le silence. Après, longtemps après, quelques sourires, un rire ou deux, un gâteau au chocolat.
Et tout le long les messages de nos amis, des messages, des pensées, des caresses. Merci.
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