Je parle beaucoup de Noé, probablement parce que Noé parle beaucoup... Pourtant, il ne se passe pas un jour sans que je ne m'émerveille de voir grandir ma fille. La façon qu'elle a de faire savoir ce qu'elle veut, de s'installer dans ses petites habitudes, de partir à la découverte du vaste monde, de prendre son manteau quand elle veut partir, d'essayer de le mettre en le posant sur sa tête et être fière comme un paon sous nos "bravo". Son petit air boudeur quand son papa revient et que, quand même, il mérite bien qu'on lui fasse la tête au moins pendant 30 minutes pour nous avoir laissé si longtemps, ou quand je la dépose à la crèche un peu trop tard à son goût. Sa démarche à la fois chancelante, déterminée et nonchalante. Son sourire impossible, son nez retroussé, sa dent fendue. Sa (très légère) tendance à l'obstination, son petit air buté quand pour la cinquième fois elle grimpe à la chaise et que pour la cinquième fois on la descend. Ses fous-rires quand Noé fait le clown pour elle et la bonhomie dont elle fait preuve avec lui. Sa manie de déplacer tous les objets à sa portée et l'intérêt qu'elle peut porter à une boîte de sucre vanillé. Sa délicieuse petite voix rocailleuse quand elle imite le chat. Son petit doigt relevé pour manger une banane. Son excitation à la vue de dattes, de gaufres ou de spéculoos. Ses doigts si fins et son pouce tout abîmé d'avoir été trop sucé. La façon qu'elle a de dire "au revoir" avec plaisir au moment d'aller dormir. Ses caresses sur ma joue quand elle est dans mes bras. Ses cris de joie quand elle comprend que l'on va se promener. Le plaisir qu'elle prend à imiter son frère jouer au petites voitures.
Je pense à Sacred Monster et à Sylvie Guillem qui espère que toute sa vie elle continuera à s'émerveiller. J'espère ça, moi aussi, rester émerveillée par mes enfants, tout le long de leur vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire