L'embellie de Audur Ava Ólafsdóttir
Bon, déjà, cette auteure a un nom imprononçable et c'est énervant. Anne m'a prêté le livre en me disant de ne surtout pas enlever les coins repliés soigneusement. Et de fait, toutes les 10 pages, un coin est replié, indiquant une petite phrase rigolote, un passage attendrissant... ou pas. En fait, j'ai eu beau lire et relire encore les pages au coin replié, je n'ai jamais saisi le sens de la démarche de Anne. Et c'est probablement ce qui est important dans la lecture, plus globalement dans l'art, c'est que l'oeuvre appartient au lecteur et à ce qu'il en fait. En même temps qu'elle me donnait ses indications, Anne me disait que c'était un livre génial, magnifique, que j'allais adorer. Je ne sais pas si j'ai adoré. La presse toute entière est unanime, les blogs aussi. Il paraît que c'est un bijou de poésie et de drôlerie et... je crois que c'est vrai. Je saisi intellectuellement l'humour de l'auteure, mais je ne suis pas touchée physiquement. L'histoire est en effet cocasse, les personnages suffisamment doux-dingues pour être intéressants, l'angle d'approche amusant. J'ai pris plaisir à retourner régulièrement dans ma lecture, pourtant je ne m'y suis jamais oubliée. Et ça c'est dommage pour un livre. Cependant, rien que pour cette phrase je recommande ce livre : « Les mères n’ont qu’une chose en commun : ce sont des femmes qui ont couché avec un homme au moment de l’ovulation sans prendre les précautions adéquates »
Cliente de Josiane Balasko
C'est l'histoire d'une femme qui a pris l'habitude de payer pour prendre du plaisir. Pas qu'elle ne pourrait pas séduire un homme, normalement, sans payer, mais c'est plus facile. Pas d'attache, pas de problème, juste l'orgasme. Sauf que l'homme, le gigolo, le minet, celui qui n'a pas d'autre solution que de vendre ses charmes pour payer ses crédits, il a une femme, une vie amoureuse, des projets d'avenir. Les uns s'attachent, les autres se perdent mais finalement tout revient dans le bon ordre. Un livre sans grande envergure, sans grande surprise mais plaisant et un rien en dehors des clous. Comme Balasko.
La demi-pensionnaire de Didier Van Cauwelaert
Un Van Cau c'est toujours plein d'amour, de rebondissements, de grands serments... Les gentils gagnent à la fin, l'honneur est sauf pour tout le monde et tout est bien qui finit bien. Ça se lit vite et bien et ça ne fait de mal à personne. Sauf qu'un Van Cau ça s'oublie aussi vite qu'on l'a lu. La preuve, j'ai du visité son wiki pour me souvenir de la trame et ça ne fait qu'une semaine que j'en ai refermé la dernière page. Un peu triste. M'enfin, on ne se souvient pas de toutes les séries que l'on regarde mais ça n'empêche pas d'y prendre plaisir. C'est l'histoire d'un homme qui tombe amoureux. D'une fille qui tombe amoureuse. D'un fauteuil roulant. D'un héritage. D'une vieille femme alzheimer ex championne de saut en parachute. Et de quelques faux-semblants. Si on mélange le tout, ça donne une jolie histoire consommable sur place ou à emporter mais qui ne se conserve pas très bien.
Métaphysique des tubes de Amélie Nothomb
Ce qui est fatiguant avec l'Amélie c'est qu'elle est partout, à la télé, à la radio, dans les journaux et les magazines, à chaque parution, c'est à dire quelques mois par an. Ce qui est fatiguant c'est qu'elle ne passe pas inaperçue et que son personnage est invasif. Invasif jusqu'au coeur de ses ouvrages. J'ai une tendance naturelle à éviter les auteurs trop médiatisés (ce que la listes des ouvrages ci-dessus dément formellement). Pourtant. Pourtant je dois l'admettre, chaque fois que je lis un Nothomb, je suis plutôt contente. J'aime bien les lectures faciles. Un Nothomb, c'est très facile. Mais j'aime aussi quand mine de rien ça intrigue, ça suscite l'intérêt... Métaphysique des tubes est totalement égo-centré, comme souvent chez Amélie Nothomb. Elle y raconte sa petite enfance, au Japon, de sa naissance à ses trois ans, comment elle est passée du légume au génie, en passant par le monstre. Ça m'a fait rire, sourire et donné quelques envies de réflexion. Je n'en demande pas beaucoup plus à un livre aussi facile à lire. Dans le style "roman de transat", il y a bien pire et beaucoup plus insipide.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire