jeudi 11 octobre 2012

Comment je suis devenue bédéphile

Dans la bibliothèque, nous avons quelques bd's. Vincent et moi, on aime ça et on s'en offre régulièrement. Le trio gagnant ? Craig Thomson, Art Spiegelman et Jiro Taniguchi, sans réfléchir ! Parce que certains de leurs ouvrages sont de véritables chefs-d'oeuvre, je pense à Blankets, Maus (I et II) et Quartier Lointain (I et II), évidemment ! Je défie quiconque de ne pas aimer l'une de ces trois oeuvres ! C'est impossible ! La première est une ode au premier amour, celui qu'on ne vit qu'à 16 ans, ni avant, ni après, celui qui nous fait mal jusqu'au plus profond et qui nous plonge avec fracas dans la vie d'adulte. La deuxième est une magnifique leçon d'histoire et d'humanité, le tout en racontant l'histoire de souris portant de vilaines étoiles jaunes... La troisième raconte l'histoire d'un homme se réveillant un matin, redevenu enfant, avec toute la conscience de son cerveau d'adulte pour observer les quelques jours qui précèdent le départ inexpliqué de son papa, quand il était jeune garçon.

Depuis quelques années, d'autres auteurs sont venus étoffer ma collection, dans d'autres styles (parce qu'en bédélogie je suis complètement éclectique) : Riad Sattouf, Marjane Satrapi et Manu Larcenet. Sattouf pour son regard à la fois drôle et cruel sur le monde des adolescents, Satrapi pour sa voix de femme dans un monde qui la brime et Larcenet pour sa dérision et ses interrogations (et pour le prénom "Capucine" que j'ai offert à ma fille)

Récemment j'ai découvert celui qui est communément admis comme le nouvel auteur prolifique, jeune et talentueux : Bastien Vivès. D'abord avec Polina, l'histoire d'une jeune danseuse qui cherche sa voie entre mentors et liberté. J'avais adoré ! Globalement, en BD, ce qui m'importe c'est l'histoire ou le ton. Si la forme est en totale adéquation avec le sujet, alors c'est la perfection. Là, c'était le cas. Pour son anniversaire, j'ai offert à Vincent deux bd's de cet auteur : Le goût du chlore (et ceux qui suivent ce blog auront compris pourquoi) et Dans mes yeux. Les deux ouvrages étaient prometteurs. Deux histoires d'amour, la première ayant pour cadre un bassin de natation et la deuxième à travers le seul regard de l'homme. Si la forme est parfaite et originale dans les deux cas, unité de couleur pour le premier, unité de point de vue pour le second, j'ai été quelque peu déçue par l'histoire... Pourtant, mon coeur de midinette est sensible aux histoires d'amour et il n'en faut pas beaucoup pour que je plonge. Mais j'aime qu'il y ait une situation de base, un prolongement de l'histoire, une fin. J'aime me faire surprendre par un rebondissement, une incongruité, une absurdité... Et là, rien. C'est joli, c'est beau... mais ce n'est rien de plus. En plus, les deux histoires finissent de la même façon. Sans parler de cette scène complètement impossible dans Le goût du chlore où les deux protagonistes papotent en faisant des longueurs de dos crawlé... Faudra qu'on m'explique comment ils font pour entendre les oreilles dans l'eau, parler sans s'en prendre plein la bouche, tranquillou pépère. Ce genre d'incohérence à tendance à m'agacer un peu... N'empêche que... N'empêche que je chercherai probablement à me procurer le prochain Vivès parce que malgré tout, il sait y faire... et je reste persuadée qu'avec une bonne histoire ses dessins sont parfaits.

Et je parlerai prochainement de toutes mes envies bd. Il y en a environ une infinité et la Fnac de Bruxelles c'est un peu le Nature et Découvertes de la bd... Damned !

ps : s'il n'y a qu'un seul lien à visiter, c'est celui de Manu Larcenet qui a un vrai blog et qui n'est pas seulement  une page publicitaire pour ses parutions.

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