Jusqu'à aujourd'hui.
On était là, on papotait entre copines, on était bien. Au moment d'entrer dans l'eau on appréhendait un peu et puis finalement... finalement c'était exactement l'endroit où j'avais envie d'être avec la personne avec qui je voulais y être. J'ai fait des milliards de longueurs, sur le dos, en brasse, en crowl, avec les palmes ou avec la planche, j'ai bu la tasse en rigolant, j'ai souri en regardant les dames sur leur vélo aquatique pédaler au rythme d'une mauvaise variété up tempo, j'ai dépassé les nageurs trop lents, je me suis fait rattraper par les nageurs plus rapides et puis on a encore rigolé, on a pris une douche chaude, très chaude, et c'était juste parfait.
J'ai pas pris de douche tout de suite en rentrant. Je voulais garder un peu l'odeur du chlore, sur moi. Il y a comme de la madeleine de Proust dans cette odeur... L'odeur de la piscine d'Enghien, quand pépé nous déposait au stage pour qu'on apprenne à nager et qu'il revenait nous chercher, le coffre de sa Lada rempli de chocolat du Aldi. On avait les yeux rouges, les cheveux mouillés, on avait un peu froid, mais putain qu'on était bien.
Aujourd'hui, j'ai les yeux rouges, encore... et ils piquent... Pas sûre que demain ou un autre jour j'utiliserai mes lunettes de natation, pour autant.
Vraiment, j'aime l'odeur du chlore. Et je crois qu'il n'est pas encore venu le temps de fermer les yeux sous l'eau.
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