Il y a les jours où je déteste mon quartier, mes voisins hurleurs et injurieux, les merdes de chien laissées ostensiblement sur notre paillasson, notre polygonum coupée sauvagement, l'extrémiste intégriste qui prêche sa bonne parole à mes enfants, ses fous du volants, ses places de parkings insuffisantes, notre appartement toutes lumières allumées même en pleine journée, en plein été et puis le ciel bas de Belgique.
Et puis il y a les jours comme aujourd'hui, où on prend le thé dans notre jardin, le perroquet du voisin nous fait son festival de tous les sons, toutes les phrases, toutes les notes qu'il connait et on reconnait même le miaulement de notre chat. Puis, après être sorti toute la journée, on revient chez nous et on se donne l'impression de pouvoir enfin respirer parce qu'ici ce doit être le seul endroit de Belgique où la fraîcheur règne encore. Et ça c'est bon.
Les journées à 30° il n'y en a malheureusement pas 200 dans l'année pour qu'on puisse autant de fois se réjouir de vivre dans un frigo et oublier l'environnement.
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