mercredi 15 août 2012

Chacun sa pub

Il y a une question que je me pose. Pourquoi les déjà-mamans font-elles toujours la pub de la maternité. Je ne parle pas de l'hôpital où elles ont accouché, mais du fait d'être maman. Les "tu verras, c'est fatiguant, mais c'est tellement fort !" pleuvent et je me demande pourquoi. Pourquoi se sent on obligée de dire à qui veut bien l'entendre qu'avoir des enfants c'est merveilleux. Il parait que c'est tout à fait propre à notre société européenne. Les femmes de 50 ans sans enfants sont regardées avec suspicion. Quel est leur problème ? Pourquoi n'ont-elles pas pu (ou pire : voulu) transmettre le flambeau à une nouvelle génération ? Ça semble presque inconcevable. Une petite voix nous dit qu'elles sont passées à côté d'un bonheur incomparable.

J'en suis revenue.

Je crois qu'une femme peut s'épanouir et se réaliser en dehors de la maternité. Je crois qu'on peut vivre autant de bonheurs en dehors de ses enfants. Je crois qu'on peut pleurer de bonheur devant un paysage magnifique, dans le calme de sa solitude. Je pense qu'il doit être bon d'observer les étoiles sans devoir les raconter à un enfant. Je suis certaine qu'on peut vivre toute une vie en aimant les enfants des autres et en chérissant sa liberté.

Personnellement, je ne me serais pas imaginée sans enfant, mais c'est un choix propre et intime. Peut être aussi parce que j'avais un vide à remplir et un manque cruel d'imagination pour savoir comment faire autrement. Les enfants ont ceci de pratique qu'ils coupent court à toute interrogation. Désormais, je m'occupe d'eux.

Ces constatations ne m'empêchent pas d'aimer mes enfants intensément. J'accepte juste l'idée que sans eux, ça aurait été bien aussi, probablement. Et tout aussi enrichissant.

J'en reviens donc à ma première question : pourquoi ne peut-on s'empêcher de faire la pub de notre état de maman ? Pour le justifier ? Le légitimer ? Pour ne pas laisser entendre que cet état ne nous rend pas intrinsèquement heureuse ?

Parfois, j'ai envie de dire aux femmes et aux hommes qui doutent : vous n'êtes pas obligés. Sans enfant, c'est bien aussi. On peut se réaliser autrement que dans la parentalité.

En tout cas, moi, c'est mon prochain challenge.

2 commentaires:

  1. J'espère bien qu'on peut s'épanouir autrement ! C'est un peu réducteur sinon !!! Que ce soit pour la femme ou le couple.
    Et celles qui en font trop sur la maternité, c'est peut-être pour se conforter dans le choix qu'elles ont fait, surtout dans les moments plus difficiles...?

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