jeudi 19 juillet 2012

Lectures estivales - 2

Chaque été, que ce soit en Haute-Loire ou à Marseille, je lis beaucoup. La bibliothèque de ma belle-mère s'y prête bien. J'en profite pour me mettre à niveau et me faire quelques grands classiques. Il y a deux ans c'était 100 ans de solitude et chronique d'une mort annoncée de Gabriel Garcia Marques. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'on ne peut pas se tromper. J'ai tendance à croire que les romans ne traversent pas les décennies pour rien. Après, c'est une question d'affinité, bien sûr, mais ce n'est jamais une erreur. Cette année, Le vieil homme et la mer d'Hemingway m'est tombé entre les mains. C'est facile de commencer les vacances avec ça parce que ça fait 150 pages à tout casser. Je suis le genre de lectrice à s'effrayer facilement d'un 500 pages. Toujours est-il que j'ai commencé perplexe. Peut être qu'une histoire de vieux, de marin et de poisson, ça n'avait pas grand chose pour me plaire. Et puis, comme souvent (toujours ?) les livres (des œuvres) qui traversent le temps et la vie des hommes, ça ne se tient pas en un résumé sur une quatrième de couverture. Les grands livres, ça parle des Hommes, de tous les Hommes et donc ça parle à tous les Hommes.

Ce vieux bonhomme sur sa barque qui se bagarre avec un espadon plus gros que sa barque elle-même, c'est l'histoire d'Icare qui voulait toucher le soleil. Évidemment, en vieux grec il y a un mot pour ça... Après avoir fouillé ma mémoire et mes cours de philosophie bien bien enfouit dans les recoins poussiéreux de mon cerveau, c'est finalement google qui m'a sauvée : l'hybris. Mais chez Hemingway, ça ne se termine pas comme pour Icare ou quelques autres héros de mythologie, non, il ne paye pas le prix de sa démesure. Il y a dans ce livre une vraie tendresse pour cet homme qui se bat, se bagarre, espère et tient bon, jusqu'au bout. De la tendresse, que l'on retrouve aussi dans le lien qui unit le Vieux au petit, mais aussi de l'admiration peut être. Dans ce roman, c'est de l'amour pour les Hommes qu'il y a.

HEMINGWAY (Ernest), Le vieil homme et la mer, Paris, Folio, 1978, 155 p.

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