Noé et Capucine tissent leur relation, petit à petit, jour après jour. Pour le moment, soyons juste, les efforts viennent de Noé, Capucine se contentant de gratifier son frère de ses plus beaux sourires, de se faire des torticolis pour ne pas rater la moindre de ses bêtises et d'écarquiller les yeux aussi grands que possible. Pour Noé, les choses sont plus compliquées... Ne pas lui faire mal, ne pas la blesser, ne pas hurler, ne pas la réveiller, ne pas lui faire peur, ne pas l'envahir, de pas l'étouffer, ne pas lui tordre les doigts, ne pas lui arracher les cils, ne pas lui baver dessus, ne pas..., ne pas..., ne pas... Il y en a des choses à penser !
L'équilibre entre son envie d'être près d'elle et la gestion de ses gestes maladroits est difficile à trouver. Ne pas trop interdire, surtout, pour ne pas influer de trop sur leur relation à venir... Mais, au delà de tout, je n'ai pas envie
1° de prendre le risque d'un accident
2° de laisser une domination physique s'imposer comme naturelle et irrémédiable
Dans la nature, les animaux se grimpent les uns sur les autres pour montrer leur domination. Quand Noé pèse de tout son poids sur sa petite soeur, ça ressemble un peu à ça aussi. J'ai envie de dire à Capucine que son statut de cadette ne justifie pas, dans notre famille, cet état de fait. J'ai envie de dire à Noé que je n'ai pas envie que leur relation s'établisse sur ce plan.
Peut être que je me trompe.
Peut être qu'il faut laisser les enfants maîtres de leurs liens.
Peut être...
Comment savoir ce qui est juste ?
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