Hier, j'avais RDV avec la sage-femme, MA sage-femme. On a reparlé de ce fameux soir où nous avons tous les 3 cru que c'était LE soir. Elle m'a demandé ce qui pourrait m'empêcher d'accoucher. J'ai dit "rien". J'ai même dit "Je me sens relativement prête". Alors elle m'a dit qu'on pouvait peut être s'intéresser à ce "relativement" et j'ai dit que "non, non... Je suis toujours relativement quelque chose" avec un sourire sincère. Puis j'ai parlé de la rentrée de Noé. Peut être que j'attendais ça, de pouvoir vivre ça avec lui, peut être que maintenant ça va se débloquer. Elle tempère un peu en me disant que toutefois je ne suis pas encore vraiment à terme, que oui tout se met en place, oui tout à l'air parti comme si je pouvais accoucher d'un instant à l'autre, mais qu'il faut du temps et tout et tout... Je lui dis "oui, il lui faut peut être un peu plus de temps, à ce bébé". Et elle me répond "ou bien il t'en faut à toi, du temps..." Bof, non, ça va, moi je me sens prête, vraiment... On parle un peu de mon angoisse de dépasser le terme... De la difficulté que j'avais eu à vivre ça pour Noé.
En partant elle me dit "prends ton bien en patience". Je trouve que ça sonne vraiment bien avec ce que je vis.
Puis, ce matin, à peine sortie du sommeil, j'ai repensé à tout ça et et certaines choses me sont apparues clairement, presque comme des évidences...
Ce bébé, tant qu'il est dans mon ventre, ne me demande rien d'autre que de continuer ma vie. Ce bébé, tant qu'il est dans mon ventre, c'est un peu moi et je suis un peu lui... Je n'ai pas vraiment à me préoccuper de ce qu'il veut. Il n'y a pas d'inquiétude, pas d'angoisse, pas de pleurs, pas de place à lui faire dans notre vie autre que celle qu'il a déjà prise un peu. Ce bébé ne sera jamais aussi facile à intégrer dans notre famille qu'en ce moment.
Et puis... Il y a toutes ces attentions autour de moi. Tous ces gens gentils et bienveillants qui m'entourent et qui me rassurent. Tout ce bonheur d'être bien accompagnée qui tourne autour de mon ventre rond et de ce qu'il y a dedans.
J'ai peur de manquer d'amour. J'ai peur de manquer de force. J'ai peur de ne pas être à la hauteur de la situation. J'ai peur de tomber de haut. J'ai peur de quitter la zone de confort pour la zone d'inconfort. J'ai peur d'avoir bien plus peur de l'impact de la naissance de ce bébé dans notre vie, que d'avoir envie de le rencontrer pour de vrai.
On est bien, là, tous les deux avec tout l'amour partout autour...
Voilà ce qu'il y avait dans ce "relativement".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire