samedi 21 mai 2011

Mea Culpa

Avec mon bonheur collé au sourire, ma zénitude indécrotable et mes envies de fraises, je sais, je sais que je suis un cliché ambulant, ce cliché même que je me suis amusée à détruire pendant ma précédente grossesse. A ce moment-là je détestais tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une femme enceinte épanouie. Je les détestais parce que je les trouvais lourde avec leurs idées toutes faites sur le bonheur d'être mère, sur les hormones qui nous rendent heureuses, sur l'épanouissement d'être femme.

Pour ma défense, je ne crois toujours pas qu'une grossesse est l'accomplissement d'une femme. Pour ma défense, je n'attends toujours pas de trouver dans la maternité l'épanouissement et la plénitude. J'espère que ma vie me réserve d'autres bonheurs que ceux-là. J'espère que ma vie ne se résumera jamais à mes enfants et à mon amour.

Mais quand même... Je dois bien avouer que c'est bon de se prélasser dans ce bonheur-là. Je dois bien avouer que c'est bon d'avoir confiance comme ça, aveuglément, en ce que l'avenir nous réserve. Je dois bien avouer que je me sens incroyablement bien.

Je ne sais pas si je suis shootée aux hormones où si c'est de me rendre compte à quel point j'ai de la chance qui me rend heureuse comme ça. Des soirées comme hier, simples et douces, c'est comme sentir l'odeur de la crème solaire, c'est un avant goût des vacances.

Alors pardon si je vous emmerde, si je vous fatigue, si je vous saoule, si je vous agace. Mais, vraiment, c'est plus fort que moi.

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