Matin fatigue.

Il y a des matins comme ça où on se dit qu'AVANT c'était mieux. Avant quand on pouvait déjeuner tranquilles, peinards, dans le SILENCE et la tranquillité sans penser à rien d'autre qu'au bruit de notre mastication. Avant, quand les réminiscences de nos rêveries nocturnes nous accompagnaient pendant quelques heures encore sans être brouillées par des sons parasites :

Noé : maman, l'est grosse la tartine !
moi : mhhh
Noé : l'est grosse la tartine, maman !
moi : ...
Noé : elle est grosse, maman, la tartine !
moi : ...
Noé : la tartine elle est grosse !
moi : ...
Noé : grosse tartine !
moi : ...
Noé : Maman ? Maman ? MAMAN !!!
moi : oui, Noé, elle est grosse la tartine.
Noé : ouiiiiiiiiiiii

Et d'enchaîner sur la chaise qui est grande, la tasse qui est vide, le thé qui est chaud, le chocolat qu'y en a plus, le voyage en train d'il y a trois semaines, la présence de Tao et Lilou, la couverture qui est par terre, la musique à la radio, le mouche qui est morte, la photo de mémé, le téléphone de maman, le couteau qui est sale, le pot qui est ouvert, la crèche où il ne veut pas aller, Arthur qui a une guitare, le tambour et l'accordéon avec lesquels on  va faire un concert, papa qui va pas travailler, etc. etc. etc. etc. etc.