vendredi 1 mars 2013

Lectures hivernales - 1

L'hiver se termine bientôt et je n'ai pas encore entamé la rubrique "lectures hivernales". Je n'ai pas lu beaucoup, c'est vrai. Et ce que j'ai lu ne m'a pas enthousiasmée.

Et puis il y a eu notre petite virée amoureuse à la Fnac où j'ai dit "j'ai vraiment envie de lire ce livre mais c'est cher, un livre neuf !" et où Vincent m'a dit "allez, viens, on le prend si tu le veux !".

Le livre c'était "Je vais mieux" de David Foenkinos. J'avais déjà lu "La délicatesse" de cet auteur. Le prochain sur ma liste c'est "les souvenirs". J'aime bien cet auteur même s'il a un nom que je redoute de dire public tellement je suis peu sûre de sa prononciation.

Toujours est-il.

David Foenkinos n'écrit pas admirablement bien. C'est souvent un peu lourdaud, un peu pataud. C'est souvent un peu convenu. D'habitude, ça m'agace fort, ça peut même me mettre en colère, un auteur qui ne prend pas la peine d'Ecrire avec un grand E. C'est ma petite intolérance à moi. C'est complètement hypocrite. Je l'admets sans complexe. C'est hypocrite parce que les auteurs qui Ecrivent, souvent, j'ai du mal à les lire...

Ceci dit.

David Foenkinos n'écrit pas mal. J'aime sa légèreté, son cynisme teinté de candeur. J'aime la vérité qu'il y a dans ses personnages. Leurs histoires toutes simples, un peu gauche... Des gens comme vous et moi. Même si pour le coup, ses personnages sont plus âgés que moi, plus installés, plus conventionnels. Disons que ce sont des gens comme on en croise partout mais avec des émotions comme on en vit souvent.

En fait.

C'est l'histoire d'un quadra qui bosse depuis 10 ans dans un cabinet d'architectes, sans faire de vague. Il a une femme, avec qui il s'est marié très jeune, deux grands enfants partis de la maison tous les deux. Un pavillon dans la banlieue parisienne, des amis de longue date qui viennent manger. Une vie digne d'un feuilleton sur TF1. La vie se déroule, avec ses humeurs et ses silences, comme si de rien, jusqu'à ce qu'une douleur persistante, fluctuante et insistante le réveille à lui-même. En premier recours il se tourne vers la médecine, radios et IRM, qui ne peut rien pour lui. Au fil de ses tentatives de soigner à tout prix ce mal qui le ronge, il va interroger sa vie, son couple, sa famille, ses amitiés, son travail avec des conséquences plus ou moins spectaculaires.`

Ca ne pourrait être qu'une histoire de plus de quadra mal dans sa vie. Ca l'est en partie.

Mais.

Il y a de la vérité dans tout ça. David Foenkinos arrive à mettre les mots justes (et donc souvent, simples) sur ce que nous avons parfois du mal même à penser. L'histoire est limpide, rebondissante, questionnante. J'aime ces livres qui, une fois refermés, nous font se demander "et moi ?"

Pour conclure.

Je dirais que c'est un livre léger et apaisant comme une comédie romantique bien faite, avec du fond juste ce qu'il faut... Mais que la prochaine fois je ne serais pas contre le fait que le réalisme des sentiments trouve son égal dans celui des situations et du dénouement.

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