Hier, en allant chercher Capucine à la crèche, je suis tombée face à une puéricultrice reniflante et tremblotante. La pauvre avait probablement un début de crève, quelque chose de bien sympa. Elle me dit que c'est vraiment terrible, qu'elle a des courbatures partout... Il est 16h45, elle a encore 4 enfants à gérer, toute seule. Pendant que je rhabille Capucine, elle s'assied, se pelotonne, les yeux dans le vague. Elle me fait de la peine. Je me demande pourquoi elle n'est pas chez elle...
D'abord pour elle, évidemment. Personne ne devrait avoir à travailler dans cet état. Ensuite, pour tous les enfants de la crèche, pour ses collègues et pour les parents qui viennent chercher leurs enfants.
Bien sûr, si elle est là c'est qu'elle n'a pas le choix. Soit qu'il n'y ait personne pour la remplacer, soit qu'elle n'ait pas envie de se faire mal voir.
Et c'est ça, que je trouve inadmissible...
Si elle était rentrée chez elle dès les premiers symptômes, peut être même juste une journée, elle se serait reposée, renforcée, soignée très vite. Peut être même assez vite pour ne pas refiler ses microbes à toutes les crèches. 5 ou 7 des enfants de la crèches n'auraient pas choppé son rhume et n'auraient pas obligé l'un de leurs parents à prendre congé. L'un ou l'autre des parents ne seraient, à leur tour, pas tombé malade et n'auraient donc pas eu à prendre congé non plus...
Bien sûr, ce n'est pas elle la coupable puisque ce microbe elle a bien du le chopper quelque part... peut être même par un parent chômeur qui n'a pas à prendre congé quand il n'est pas en forme... Mais ce que je dénonce c'est une certaine logique de jusqu'au-boutiste qui, je le crois, ne peux être que néfaste globalement. Ce que je dénonce c'est le sous-effectif lattent des crèches de Bruxelles qui poussent leurs employés à venir travailler quelques soient les conditions.
Je me souviens d'une directrice d'asbl qui préférait voir ses employés prendre une journée de congé pour se remettre d'un rhume plutôt qu'une semaine pour se remettre d'une angine. Elle avait raison, évidemment... et je n'en finis pas de regretter qu'il n'y ait pas plus de gens sensés comme ça à la tête de nos institutions et entreprises.
En attendant, je m'en vais soigner le rhume de ma fille...
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