On a roulé du début de la nuit jusqu'au petit matin, heure après heure, en ne s'arrêtant que pour changer de conducteur. A Lyon j'ai bravé le déluge, tenant fermement mon volant. A la frontière, j'ai bravé le ciel gris, le paysage terne, en tenant fermement mon petit coeur.
L'appart n'est pas accueillant. Des fruits pourris nous font la gueule, une vaisselle mal faite qui traîne autour du lavabo, à refaire, l'assiette pirate de Noé ébréchée, des déchets qui jonchent le sol de la sdb gâchent un peu plus le retour. Il pleut désormais, nous n'avons pas dormi, la déception et la fatigue noircissent le tableau.
Je préfère le soleil, je préfère la chaleur, je préfère la certitude du beau temps au mois d'août, étouffer un peu, avoir les yeux qui piquent en regardant l'horizon, le mistral qui fait des noeuds dans les cheveux.
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