J'ai été visiter Anouk à la maternité. Déjà c'est MA maternité, celle où j'ai mis au monde la poupette, celle où je suis devenue maman, encore une fois. Donc voilà, émotion dès les ascenseurs, toussa toussa. Pas avant les ascenseurs, l'émotion, parce qu'ils ont fini les travaux et que tout a changé... le hall d 'entrée est digne d'un hall de banque, sauf qu'il y a un grand mur vermillon (ou écarlate ?), symbolisant le tissu humain de 6 mètres de haut sur 20 de long qui donne juste un peu envie de vomir. Bref. Aux ascenseurs, l'émotion, sur le mode du "et là je suis arrivée tranquillou pépère alors que j'étais déjà dilatée à 8, et là je me suis baladée pour la première fois avec ma fille dans les bras, et là c'était ma chambre... ou alors là... je sais plus, et là c'était la chambre de Emilie, et là..."
Et puis dans la chambre, Anouk, rayonnante. Donc en fait, les femmes qui viennent d'accoucher de leur troisième enfant peuvent être rayonnantes. Si si, je l'ai vu de mes yeux vu ! Et sur son lit, lovée dans un coussin d'allaitement, Romane. Belle, petite, parfaite. Elle dormait paisiblement, sans le moindre sursaut, elle était bien. Evidemment on a pas manqué de parler accouchement, de la regarder, de la trouver belle, de parler d'accouchement, de la regarder, de parler d'allaitement, un peu, de la trouver belle, de parler des grands frères, de parler d'accouchement et puis un peu de nous aussi, le tout à voix basse pour pas briser son joli sommeil... Et dans la pénombre de la chambre, c'était bien d'être là, entre filles, à découvrir ce bébé.
Puis, j'ai fait quelque chose d'étrange. Quelque chose qui ne me ressemble pas. Peut être parce que ce petit bout de fille me rappelait la mienne il y a moins d'un an... Peut être parce qu'elle m'a immédiatement touchée au coeur comme rarement les bébés... toujours est-il que je me suis penchée pour sentir son odeur. Elle sentait le tout petit bébé... et avec cette odeur j'ai immédiatement senti que je ne me sentais peut être pas aussi prête que je le croyais de ne pas le tenter un jour, le troisième enfant.
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