J'ai pas mal bourlingué sur le net, sur les forums, surtout. J'en suis revenue. J'y ai trouvé quelques prises de positions intéressantes (mais rarement), du plaisir à certains moments. Mais beaucoup de perte de temps. Beaucoup de lectures stériles. Beaucoup de faux compagnionages. Beaucoup de polémiques absurdes. J'y ai appris que "vouloir toujours mieux" pour son enfant était un défaut. J'y ai appris que d'avoir des point de vue argumentés étaient une marque d'intolérance.
A propos de tolérance, j'y ai surtout appris que celle-ci était variable.
Il faut absolument parler d'allaitement de façon nuancée, ne surtout pas laisser de place à la culpabilité de celles qui n'ont pas su/voulu allaiter. C'est le B-A-BA de la tolérance disent certaines, "foutez la paix aux mamans !" Mais lorsqu'il s'agit de parler de vaccins, de test de glucose, de test de trisomine, d'accouchement à domicile (etc.), les mêmes que précédemment cité, n'hésite pas à montrer toute l'étendue de leur intolérance. Là, il n'y a plus de nuances qui tiennent. C'est pour le bien du bébé (affirment-elles sans même, très souvent, s'être renseigné un minimum). On remarquera d'ailleurs qu'en matière d'allaitement, le bien du bébé on s'en balance, ce qui compte avant tout c'est la sensibilité de la maman, reine en la matière.
Je cherche l'auteur qui disait "soit on est tolérant, soit on ne l'est pas" mais je ne trouve plus. Je ne suis pas certaine d'être d'accord avec cette maxime parce qu'il y a évidemment des choses que je n'ai pas envie de tolérer. Par exemple, je tolère la bêtise mais je ne tolère pas la méchanceté. Je tolère la saute d'humeur mais je ne tolère pas l'agressité. Je tolère toutes les religions mais je ne tolère pas les horreurs qui sont commises en son nom (à juste ou à mauvaise raison). Pourtant, j'aimerais parfois leur demander à celles-là (mais j'ai abandonné l'idée d'avoir des discussions sérieuses sur ce terrain) pourquoi est-ce que leur tolérance s'arrête là où commence la mienne ? Pourquoi est-ce qu'elles prennent comme de l'intolérance des points de vue tout ce qu'il y a de plus factuels ? Là, ce serait intéressant.
Par contre, on ne me fera jamais dire ou faire quelques choses qui va à l'encontre de ce que je crois profondément, au nom de la tolérance.
En fait, j'en ai rien à caler de la culpabilité des autres. Chacun gère ses sentiments coupables comme il le peut. Moi par exemple, je me sens coupable d'avoir dénigré Noé pendant des mois et des mois, malheureuse que j'étais de le voir évoluer plus lentement (sur certaines choses, seulement... Mais j'étais aveugle au reste) que les enfants de mon entourrage et surtout de ce fameux forum. Mais j'ai dans l'idée que la culpabilité est un sentiment tout à fait intime, personnel, intrinsèque à chacun et qu'en rejeter la faute sur les autres c'est encore une façon de ne pas réussir à se remettre en question.
On est toujours maître de notre propre culpabilité.
Sinon, pour en conclure sur l'allaitement, c'était un exemple parmi tant d'autres mais il est vrai que sur les forums (est-ce celui là en particulier ?) l'allaitement cristalise énormément de tensions.
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