J'avais comme une envie profonde de passer du temps sans mes enfants, en tête à tête avec l'homme de mes rêves, comme un besoin crucial de retrouver mon couple. On a donc déposé nos deux marmots chez des-amis-qui-n'ont-pas-d'enfant (il faudrait TOUJOURS avoir des amis qui n'ont pas d'enfant près de chez soi) et nous sommes partis en vadrouille pour une soirée, nuit, matinée.
LE PIED !!
Direction le Théâtre de Poche après une petite réservation de dernière minute. Je me suis ruée sur le bar où tout mon être semblait dire "donnez-moi un verre d'alcool, viiiite ! J'ai pas mes gosses, je peux boire, être saoule, me piquer à l'héro, même, si j'veux !" Mais j'ai pas dit ça. Un petit verre de blanc a suffit à me faire tourner la tête et renverser la moitié de celui-ci sur moi. Que c'est bon d'être saoule et de rire pour rien.
La pièce était "correcte". Disons que le mauvais théâtre c'est toujours bien pire que le mauvais cinéma, mais que le théâtre moyen c'est toujours meilleur que le cinéma moyen. Enfin, c'est mon avis. Là, c'était donc moyen. Les acteurs étaient bons, l'histoire appréciable mais il manquait ce petit plus de courage artistique pour que ce soit vraiment bien. Et la scénographie m'a carrément énervée. Je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout, les trucs qui servent à rien. Bref.
Ensuite on est rentré à pied du Bois de la Cambre à la maison, en passant par la place Flagey où on s'est arrêté pour manger. Re-verre de blanc. Mmmmhhhhh...
On a parlé de nos amours et de nos histoires d'avant. On a presque réussi à ne pas parler de nos enfants. La clââââââsse, non ?
Le lendemain, on s'est offert une petite grâce matinée. Comme c'était la première nuit de Capucine sans nous, on n'a pas poussé le vice trop loin et on est arrivés chez nos-amis-qui-n'ont-pas-d'enfant les bras chargés du petit déjeuné/brunch pour les remercier de ce magnifique cadeau.
Tout le monde était vivant. Capucine ne semblait pas traumatisée. Noé était en train de déjeuner avec une tartine de tarama. Il y avait même du soleil.
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