19h, hall d'entrée de la maternité. Une quinzaine de gros ventres attendent, accompagnés de leur fidèles serviteurs. Une sage-femme, très jeune et très jolie (ma très petite expérience des sages-femmes me fait dire que 100% des jeunes sages-femmes sont jolies...) est venue nous accueillir, impressionnée par notre nombre. Direction le deuxième étage (qui avant les travaux était le premier étage, nous dira-t-elle. Un détail qui n'a pas la moindre importance) suivie d'un ban de femmes enceintes à un stade plus ou moins avancé (dans le tas, j'en soupçonne une de ne pas avoir encore ne fut-ce que acheté le test pipi...).
Nous voilà trimballés d'une chambre individuelle (un stade de foot !) à une salle d'accouchement nature (un terrain de golf !) à une chambre d'enfant hospitalisé en pédiatrie (un mouchoir de poche), tandis qu'elle nous explique, dans le désordre et la confusion, comment se passent l'admission, l'accouchement, le "séjour" et tout l'toutim.
Vincent a l'air plutôt conquis. Moi pas. Il me demande pourquoi, en insistant sur la salle d'accouchement "qu'elle est tellement grande qu'on peut y sauter dans tous les sens".
Je sais pas.
Les couloirs sont étroits.
La couleur des murs... bof.
Y a aussi ce box transparent, où mettre les bébés. Ca me plait pas.
Et la chambre... Elle est trop grande.
Puis... Y a cette femme, qu'on a croisé. On aurait dit qu'elle avait vachement mal.
Puis, de toute façon, je veux pas accoucher. Je ne veux plus être enceinte, certes... Mais je ne suis pas encore sûre de vouloir accoucher. Ça va faire mal. Je veux pas avoir mal. je veux pas accoucher. CQFD.
Pour éponger mes angoisses, Vincent a garé la voiture à côté de la place Flagey. Une petite frite-mayo et tout va déjà mieux après. Ensuite, comme un jeune couple bruxellois branché, on a été boire un verre à la terrasse du Belga en discutant du prénom de notre futur, avec une bière pour Vincent, un jus de pomme-cerise ("sans bout de verre dedans, s'il vous plait, monsieur") pour moi et un grand verre avec rien que des glaçons pour Numérobis (cet enfant a des goûts bizarres, mais que voulez-vous...).
Noé est entre de bonnes mains, la preuve. Je n'accouche pas aujourd'hui. Tout va bien.
moi j'ai envie que t'accouches, c'est chouette une copine qui va accoucher!!!
RépondreSupprimerBeh concentre toi sur le moment où numerobis sera enfin dans tes bras, quand Noé sera grand frère, quand vous serez des double-parents, une nouvelle vie sous votre responsabilité. Concentre-toi sur tous les moments de famille à quatre qui te font languir d'impatience...
RépondreSupprimerComment ça c'est plus facile à dire qu'à faire?
Je dois vraiment languir de ne pas dormir la nuit, de partager mon temps entre Noé et Numérobis, de jongler en permanence entre l'urgent et le très urgent, de me demander pourquoi ce n'est pas aussi facile que ce ne l'était avec Noé (parce que j'ai oublié qu'avec Noé ce n'était pas si facile), de convaincre Noé que "mais siiiiiiii, c'est super chouette d'être grand-frère !" ???
RépondreSupprimer:-)
Je suis dans la phase : mais pourquoi j'ai voulu un deuxième, bordel ! Ca passera.
Je confirme, ça passera ;)
RépondreSupprimerAllez, haut les cœurs, Numérobis va bientôt arriver, tu auras un troisième amour dans ta vie, tout plein d'émotions, de petits et grands bonheurs...
Essaie de te concentrer là dessus ;)