Je laissais ce blog jeudi avec une humeur maussade, à Allauch, au milieu des bagages et du ménage de la maison... Je le retrouve ce soir, plutôt heureuse, ravie de mes vacances, ravie de ces derniers jours de voyage, ravie de retrouver mon "chez moi" (custumisé, en plus...), ravie à l'idée de voir mes amis demain... Ravie ravie ravie !
Alors donc, voilà l'histoire :
Vendredi matin nous avons déjeuné avec la maman de Vincent et son compagnon, sur les coups de 7h30. Nous avons pris la route vers 8h45. Ô miracle ! Partir avec à peine 45 minutes de retard sur le planning, pour nous, c'est de l'ordre du miracle. Avant le grand départ, j'ai pris soin de me droguer à la Cocculine (un petit remède homéopathique de derrière les fagots) dans la perspective de franchir le col de la Chavade sans gémir à la mort (quand je suis malade, je n'ai pas la force de hurler...) Pour ceux qui ne connaissent pas le col de la Chavade, il faut juste savoir que ça tourne beaucoup. Beaucoup, beaucoup, beaucoup. Bon, l'histoire ne dit pas si ça marche vraiment, ce truc, parce qu'au final j'ai quand même fini la fenêtre grand-ouverte et la tête en dehors (oui oui, comme les chiens) à prier pour que ça s'arrête (et avec Noé qui disait, à l'arrière, "maman, y a trop de vent !! Y a trop de vent !!"). Est-ce que ça aurait été pire sans la cocculine ?
Nous arrivons vers 13h à Vente. Vente est un petit hameau, perdu dans l'Ardèche, qui porte bien son nom. A Vente, il vente. Quelques amis à Vincent y possèdent ce que nous appellerons pompeusement un chalet (il s'agit tout au plus d'une cabane en bois, déglinguée, de 12m², sans eau courante, sans électricité). Après moult hésitations nous décidons d'installer notre duvet dans le hall d'entrée de la tente de la marraine de Noé (qui a une tente qui ressemble à un stade de foot)... Ah oui, j'ai oublié un détail important : le "chalet" se situe sur un terrain en pente. Parce que la pente est une autre caractéristique de Vente... Donc, les tentes, elles aussi, sont en pente. J'ai l'impression de ne pas être claire... Je n'aime pas camper (au grand drame de Vincent, d'ailleurs...) ! Je n'aime pas avoir froid. Je n'aime pas les bêtes. Je n'aime pas dormir inconfortablement. Je n'aime pas l'idée de ne pas avoir accès à une douche tranquille (ni à des toilettes). J'aime encore moins tout ça quand il faut se taper deux heures de tortillons en voiture ET que je suis enceinte. Bref, l'idée d'aller à Vente n'était pas de moi, vous l'aurez compris.
Et puis finalement... Finalement... Finalement, nous n'avons pas eu si froid que ça, j'ai réussi à m'endormir malgré le fait que je sois pleinement consciente que rien ne nous protégeait des moustiques et autres bêtes cruelles, je me suis accommodée plutôt pas si mal du matelas gonflable dégonflé ainsi que de la douche tiède par 10°. Je me suis accommodée de tout ça parce que les soirées avec les amis de Vincent étaient vraiment chouettes, parce que c'est toujours gai d'apprendre à les connaître, chaque année un peu mieux, à travers ce Koh Lanta Ardèchois. Je me suis accommodée de tout ça, et j'y ai même pris beaucoup de plaisir, parce que j'aime profondément voir Vincent heureux d'être avec ses amis, sa bande, dans son univers et que moi je commence à me sentir bien avec ses amis, sa bande, dans son univers.
Dimanche, nous avons repris la route direction Moulin, dans l'Alliers. Et là, on se dit que la France, vraiment, c'est beau. Les villages qu'on traverse, les paysages que l'on croise... Vraiment... Parfois je comprends que les Français soient chauvins. Mais je ne le répèterai pas deux fois ! Surtout parce que Vincent déteste que je dise que les Français sont chauvins... C'est comme si on disait que les Belges aiment les frites et la bière... En même temps...
Et on arrive chez Sophie, rayonnante, enceinte de 8 mois et demi (mais beaucoup moins grosse que moi... Damned !). On se fait recevoir royalement et on se fait même prêter un lit avec un vrai matelas et une vraie couette dans une vraie chambre. Le bonheur. Noé est heureux. Je suis heureuse. Vincent est heureux.
Le lendemain nous allons visiter la ferme de Sophie et Ludovic. Ludovic rentre les vache pour la traîte. Elles meuglent à tout va. Noé est effrayé. Puis, on sort les poules. Puis, on va dire bonjour aux cochons. Noé est un peu moins effrayé. On quitte enfin la ferme (avec 3 kilos d'une excellente farine bio de la ferme de Sophie et Ludovic !) et on reprend la route, cette fois-ci pour de bon.
Sept heures de route plus tard, nous voilà de retour à la maison. A peine garés devant la maison, Noé s'exclame "on va voir Arthur ??" Nous retrouvons notre appartement comme nous l'avons laissé. Rangé et propre. Le jardin, lui, est méconnaissable... Notre proprio s'est amusée à le passer au Karcher, à le ranger, le nettoyer, le faire tout beau. Il est verdoyant et accueillant et c'est tellement gai. Noé a passé en revue tous ses jouets, excité, content.
C'était bon d'être en vacances. C'est bon d'être de retour.
C'est bon de savoir qu'on a des amis un peu partout où l'on se sent chez soi.
C'est bon.
Des amisssssssss en Belle chic aussi....qui attendent patiemment de vous laisser attérir dans votre nid,et chez vos amis de Bruxelles la belle, sans oublier les expatriés de Louvain la neuve?
RépondreSupprimerMMMMMMMMHHHHHHHHgrrrrr (bruit de l'amie qui ronge son frein (; )
Ah ben oui hein, on va venir faire une petite escapade à LLN. Nous on est libre... tout le temps ! :-)
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