Il est 4h38 du matin. Je reçois un coup de coude dans les côtes, accompagné d'un "bon, tu t'en occupes !!" exaspéré. Je râle. C'est la première nuit, depuis au moins une éternité, que je dors sans me réveiller toutes les heures. Noé, lui, a décidé qu'il ne dormait pas cette nuit. Depuis 1h00 du matin, Vincent le recouche dans son lit environ toutes les demie-heures. Je prends donc la relève...
Je vais le remettre dans son lit, je reste avec lui, je lui parle à voix basse, lui explique qu'il est très tard (tu m'étonnes... 4h38...), que c'est l'heure de dormir. Noé passe d'un sujet à l'autre.
"Demain matin on va manger des tartines au chocolat ! Et des speculoos !"
"Ai sauté sur le lit avec Tatane, moi !!"
"Dehors, c'est quoi le bruit ?"
Je lui explique que le bruit du dehors ce sont les gens qui rentrent chez eux, que tout le monde va dormir. Je le laisse dans son lit, lui explique qu'il faut que je dorme. Ca ne marche pas. Il me réclame. Il réclame son père. Il refuse de dormir.
Très bien... Qu'à cela ne tienne. Je m'habille, il est 5h15. "Tu veux aller promener ??" Contre toute attente, Noé saute dans ses vêtements, heureux comme un cabris "ouiiiiiiiii, on va promener !!!"
Nous voilà donc, mon gros ventre, mon fils et moi, arpentant les rues de St Josse, main dans la main, au pas de celui qui n'a pas assez dormi, la tête chiffonnée par le sommeil. Noé a les yeux grands ouverts, il ne lâche pas ma main et observe la nuit (et le jour qui se lève doucement) sur la ville. Après un petit tour du quartier, prête à en faire un deuxième ("deux, mais pas trois", me dis-je intérieurement), je demande à Noé s'il veut rentrer à la maison maintenant. Son "oui" est décidé et, semble-t-il, soulagé.
Il se déshabille, se couche, m'embrasse. Je lui demande s'il va dormir et il acquiesce, déjà entre l'éveil et le sommeil.
Je vais me recoucher, il est 5h30. Je ne trouverai pas le sommeil avant 8h00.
Mon petit coeur, mon chéri doux, mon petit d'homme adoré... J'ai beaucoup aimé cette petite balade nocturne (matinale ?) mais... Pas toutes les nuits, d'accord ?
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