lundi 13 mai 2013

7 semaines

Il reste 7 semaines avant le grand départ. 7 semaines pour profiter du froid, de la pluie, des accents belges et des trois pièces en enfilade bruxellois. Pour aller manger des glaces chez Capou, des gaufres à tous les coins de rue et des matons quand ils ont l'air tellement beaux qu'on ne peut pas y résister. Il reste 7 semaines pour marcher dans une ville sans se perdre, pour monter dans un bus, un tram ou un métro sans avoir peur de se tromper, pour pouvoir traverser la ville à pied, tranquille. Il reste 7 semaines pour passer devant le Météko en pensant aux soirées "Mojito offert par la maison" d'antan, pour passer devant "Le Soleil" en pensant à l'Amoureux du temps où on se draguait et pour passer devant "Le Kafka" en repensant à ce soir-là du 5 mai 2007. 7 semaines pour voir les amis d'hier, ceux d'aujourd'hui et ceux de toujours. Il reste 7 semaines pour manger une frite mayo quand je veux, où je veux et avec qui je veux. 7 semaines pour pouvoir dire "t'as du scottex", "tu me prêtes ton bic" et "s'il vous plaît" en tendant la monnaie, pour essuyer la vaisselle avec un essuie et laver le sol avec un torchon et que tout le monde trouve ça normal. Il me reste 7 semaines pour m'asseoir dans de l'herbe verte et fraîche et pour avoir des plages de sable à une heure de chez moi, où tout le monde se promène sur la digue en se racontant des histoires de couteaux que l'on se troquait/vendait/échangeait pour je ne sais quelle raison obscure. 7 semaines à vivre dans un pays dont on peut faire le tour en une demie-journée de voiture et où le simple franchissement de la frontière linguistique devient une excursion dépaysante et exotique, à moins de 10 minutes de chez soi. Il me reste 7 semaines pour me dire que je n'aime pas les animaux encagés mais que j'ai trop envie d'aller à Pairy Daiza, que l'archéosite d'Aubechies ça pourrait vraiment plaire à Noé mais que c'est trop loin. 7 semaines pour dire que Bruxelles est une ville géniale au niveau de la culture, des expos et des concerts, qu'il y a toujours quelque chose à faire et ne jamais rien faire. Il me reste 7 semaines pour boire du cécémel. Il me reste 7 jours pour me dire que c'est quand même génial une ville où il y a autant de parc partout et me vanter de sa première position européenne (et deuxième mondiale) en terme de ville verte. Il me reste 7 semaines pour me sentir chez moi quand je vois un terril alors que je n'ai jamais grandi à côté d'un terril. 7 semaines pour manger des manons. Il me reste 7 semaines pour tout ça et pour tout le reste. Bref, il me reste 7 semaines pour prendre 7 kilos et profiter ensuite du régime concombre, courgette et tomate.

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