Neurasthénie

J'ai moyennement envie d'écrire, en ce moment.

Peut être la pluie, peut être la fatigue, peut être le ciel bas et le désordre.

Pourtant tout va bien. Noé et Capucine se payent de belles tranches de rire, Vincent est amourant (action de donner envie d'être amoureuse) et amoureux et moi je fais des gâteaux au chocolat "trodlaballe".

On est en juin, déjà. Pour la première fois depuis des années, je n'ai pas de stress, pas d'examens, rien à faire. Aucune nostalgie à ce propos. Par contre, c'est la fin de l'année pour Noé... La fin de sa toute première année d'école. De barbecues en pique-niques, de goûters "parents-élèves-institutrice" en sittings dans "feu le jardin de l'école", on s'achemine doucement mais sûrement vers "les grandes vacances". Noé va dormir chez ses copains et ceux-ci viennent dormir à la maison en retour, comme pour prolonger le plaisir de se voir. C'est important pour Noé, de pouvoir partager ses habitudes à lui avec ses amis. C'est important et ça lui fait du bien.

Quand nous ne sommes pas d'accord, il invente des menaces. Il a commencé doucement avec un "Je vais le dire à la maîtresse" plutôt soft. Désormais, il nous prévient qu'il va nous mettre dans "un grand trou terrible avec de la terre partout et on sera tout sale". Parfois, c'est en cage qu'il veut nous mettre. C'est de bonne guerre. Chacun ses techniques d'intimidation. Mais même comme ça, il reste charmant. Sa chambre ne reste jamais rangée très longtemps mais il m'autorise à y remettre de l'ordre quand il n'est pas là. Il veut boire des apéro tous les soirs et se demande pourquoi il n'y a pas tous les jours des amis à la maison. Quand il sera grand comme nous, il mangera des tomates.

Capucine roule boule de partout à la recherche d'un câble à grignoter. C'est pas ce qui manque par chez nous. Elle rampe un peu aussi, façon commando. Enfin, sa volonté et ses capacités ne sont pas encore en parfaite adéquation. C'est pas grave, elle trouve le moyen d'en sourire. Elle porte fièrement ses 9 mois, toute en finesse.

Tout va bien et pourtant je peine à sourire. Il me semble que la pluie reconduit ma neurasthénie automnale.