lundi 13 octobre 2014

Parce qu'il faut bien écrire

Parce qu'il faut bien écrire... Parce qu'il faut rendre compte... Parce que rien ne vaut d'être vécu qui ne laisse trace.

On n'aura pas fêté notre premier anniversaire à Marseille. Ou alors bien tristement, dans les larmes et l'amertume.

Le bateau a pris l'eau. Tout le monde surnage comme il peut. Chacun avec ses armes. Chacun comme il peut. Il paraît que c'est plus facile pour les uns que pour les autres. Il faut être con pour le penser. Sacrément con.

On goûte à la valse des semaines alternées. Le trop plein quand ils sont là. Le vide quand ils sont ailleurs. On goûte au sentiment de manque, au sentiment de passer à côté de la moitié de leur vie. On goûte aussi au plaisir des grasses mat' même pas volées, aux journées entières rien que pour soi, au silence ininterrompu.

J'ai du prendre quelques mois de vacance. Sans S. La politique de la chaise vide. Pas tout à fait mais en partie. Service minimum.

Autour de moi je vois des gens biens. Des gens aimants. Des gens gentils et bons. Comme toujours, je me dis que j'ai bien de la chance... Que je ferais bien d'en prendre de la graine, moi qui ne sais pas toujours être quelqu'un de bien, d'aimant, de gentil et de bon.

Je sais que je vais reprendre pied. Je ne sais pas comment. Je ne sais pas quand.
On va tous reprendre pied. Chacun retrouvera ses marques. Chacun trouvera sa ligne de flottaison. Plus dans le même bateau, c'est vrai... mais sur la même mer, indéfiniment.

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